Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Bourbon, demandèrent à la Compagnie d’y pousser fortement à la culture des grains. Pour cela les habitants auraient dû sacrifier leurs riches plantations de café, de coton et d’épices ; c’était mettre Bourbon à la merci de l’Île de France. Heureusement pour la Colonie, les événements ne laissèrent pas le loisir d’exécuter ce projet.

43. Le traité de Paris, 1763, mit fin aux hostilités dans la mer des Indes ; la Compagnie en profita pour rappeler un certain nombre de ses navires. Ce fut sur ces entrefaites que M. Bouvet quitta le pays, après avoir fourni la plus longue administration, et, sans contredit, une des plus avantageuses qu’ait eues la Colonie.

Bertin — 1765 à 1767.

44. Entre le départ de Bouvet et l’arrivée de son successeur, il s’écoula deux mois pendant lesquels l’administration fut confiée au commandant Santuari.

45. Bertin arriva de France avec des ordres sévères, sans doute pour les employés de la Compagnie et ceux de l’Administration, dont plusieurs donnèrent prise à des soupçons sur leur probité. Quatre membres du Conseil supérieur furent simplement destitués : précautions inutiles ; les employés avaient tous fait de grandes fortunes aux dépens de la Compagnie, tandis que celle-ci, dupe de ses agents, en était finalement réduite à une banqueroute ; c’est ce qui arriva en 1764 ; toutefois la rétrocession ne se fit qu’en 1767.