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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/76

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époque Sainte-Suzanne, Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Benoit, Saint-Pierre étaient à la fois quartiers et paroisses, c’est-à-dire communes ; Saint-André, Sainte-Marie et Saint-Louis ne constituaient que des paroisses. La première relevait de Sainte-Suzanne, la seconde de Saint-Denis et la troisième de Saint-Pierre.

7. Lors de l’émission du papier-carte, la piastre d’Espagne représentait onze livres ou 5 f. 50 ; le roi envoya une somme de 2,000,000 francs en pièces de 6 liards (7 centimes 1/2) que l’on fit circuler pour une valeur de 5 sous. « Déjà, en effet, la distinction existait entre l’argent faible des îles et l’argent fort de France, et l’édit du 20 septembre 1769 spécifiait que l’argent fort valait le double de l’argent colonial.[1] L’usage prévaut encore aujourd’hui parmi le peuple d’appeler 40 sous la pièce d’un franc.

8. Vers le même temps, un des frères Monneron, employé à Pondichéry, envoya aux îles-sœurs une somme de 1,800,000 francs en pièces de 16 à la piastre. Les Monnerons, d’abord acceptés, perdirent leur crédit et furent peu à peu retirés de la circulation.

9. M. de Crémont s’occupa ensuite des milices qui prirent le nom de troupes nationales ; elles se divisèrent en compagnies et en détachements répartis dans les diverses localités.

Régularisées en 1718, obligatoires en 1739, remaniées en 1758, elles ne furent sérieusement

  1. Pajot.