Aller au contenu

Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fournit pendant ces dix années le blé et autres grains nécessaires, indépendamment des provisions pour l’île de France et de sa propre consommation, alors considérable ; la population était de 34,939 individus.

17. De Steinauer continua l’œuvre de M. Poivre ; il favorisa de tout son pouvoir la production des grains, la culture et la propagation des épices ; il s’appliqua également à la destruction des animaux nuisibles qui étaient très nombreux et causaient des dégâts considérables aux plantations.

18. Les noirs esclaves dont le marronnage dépassait un mois devaient être punis de mort ; le Gouverneur commua cette peine en celle de la chaîne perpétuelle et l’empreinte d’une fleur de lys au visage.

François de Souillac — 1776 à 1779.

19. La population du Repos Laleu s’était considérablement accrue ; le Gouverneur, de concert avec l’Ordonnateur, établit une division territoriale dont les limites sont encore aujourd’hui les mêmes ; il fonda une paroisse en prévision d’un quartier, appelé depuis Saint-Leu (décembre 1776).

Saint-Leu a conservé pendant un siècle le nom de Boucan Laleu, Repos Laleu, du premier habitant qui alla s’y fixer au temps de Regnault.

Le territoire qui s’étend de la ravine des Trois-Bassins à celle des Avirons fut concédé à Pierre Hibon en 1693 par Michel Firelin. Sa famille devint ainsi la souche d’une localité qui prit bientôt de l’importance.