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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/82

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47 ans après sa fondation, Saint-Leu possédait un plan partiel, mais régulier, de la division des propriétés. Ce travail, dû au sieur Panon, est le premier de ce genre qui ait existé dans la Colonie.

En 1777, la quartier put constituer un atelier de 80 hommes, tandis que ceux de Saint-Pierre et Saint-Benoit n’en avaient que 60. « Ses habitants, les plus nombreux et les plus aisés de toute l’île, fournirent durant 3 ans une taxe de 30 sous par tête d’esclave en sus de l’impôt de capitation. » [1]

Saint-Leu reçut un prêtre titulaire en 1776 ; il fut séparé de la commune de Saint-Paul en 1789. Cette même année, si féconde en souvenirs politiques, vit l’inauguration de l’église. Au banquet de circonstance, on but à la conservation de l’édifice ; à la santé du curé, des convives, à la prospérité de la France, à la République, à tout l’Univers !

20. De Souillac entra dans les vues de son prédécesseur au sujet des abus exercés sur les noirs marrons ; il prescrivit même des peines contre ceux pour qui cette véritable chasse était une occasion d’atrocités.

21. (1777) Le chevalier Banks, ingénieur colonial, exécuta le plan de Saint-Denis qui avait été arrêté en 1742 ; il comprenait douze rues de l’Est à l’Ouest, sept du Nord au Sud et cinq places publiques.[2]

22. Pendant les années 1778, 1779, la Colonie fut éprouvée par de violents ouragans et par deux révoltes de noirs, à Sainte-Suzanne et à

  1. Pajot.
  2. Le plan de la ville de Saint Pierre est dû au même chevalier Banks ; il le fit mettre à exécution après avoir régulalisé la ville de Saint-Denis.