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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/95

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ils furent réduits à errer dans les caféeries et les ravins du Bras-Panon.

Déclaré ennemi de la Colonie, mis hors la loi, sachant d’ailleurs que sa tête avait été mise à prix, de Saint-Félix se constitua prisonnier ; ses deux fidèles amis le suivirent et on ne les épargna, pas plus que leur chef.

Enfermés provisoirement dans les caves de l’hôtel du Gouvernement, puis transportés à l’île de France, où les attendait une détention de 16 mois, les prisonniers allaient subir le jugement du peuple, lorsque la mort de Robespierre mit un terme à leurs souffrances en les rendant à la liberté.

49. De Saint-Félix et de Villèle revinrent se fixer à Bourbon, celui-ci jusqu’en 1807, et de Saint-Félix jusqu’en 1810.

Decrès fut plus tard ministre de la marine sous l’empire, et de Villèle devint le célèbre ministre de la Restauration.

50. Les sans-culottes de la Minerve et ceux de Bourbon ne se séparèrent qu’après avoir fait frapper une médaille commémorative de leurs exploits ; elle portait d’un côté l’arbre de la liberté et de l’autre cette inscription : République française, réunion des sans-culottes, 15 germinal 1794.


Roubaud — 1794 à 1795

51. Le colonel Roubaud, envoyé par M. de Malartic, ne professa pas personnellement des opinions exaltées et subversives, mais il fallait