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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/102

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rendus errant et fugitifs, et il veut encore nous chasser de la Gascogne ? S’il veut, nous sommes encore prêts de faire sa volonté ; mais s’il refuse, apprenez-lui que nous sommes en état de nous défendre. Oger, je veux que Charlemagne sache que le roi nous a fait faire un château qui s’appelle Montauban, qui est bien fortifié, Oger lui répondit : Vous parlez comme un insensé ; croyez-vous nous inspirer de la terreur par vos discours. Vous savez que Charlemagne vous fit chevalier ; vous avez tué son neveu Berthelot ; ainsi ne pensez pas avoir jamais la paix avec lui ; croyez-vous être bien en sûreté parce que vous avez une forteresse ? Sachez qu’avant deux mois d’ici nous détruirons votre pays. Oger, dit Regnaut, je vous jure que quand Charlemagne sera en Gascogne, il désirera n’y être jamais venu, et nous verrons qui de lui ou de nous remportera la victoire ; et tel qui parle aujourd’hui bien haut, baissera alors d’un ton. Faites à votre volonté, lui dit Oger, j’ai accompli le message, je m’en retourne vers l’empereur, auquel je rendrai vos intentions.


CHAPITRE X.


Comme Roland, neveu de Charlemagne, arriva à Paris avec trente écuyers bien armés, et du bon accueil que leur fit l’empereur.


Quand Charlemagne l’entendit, il rougit de colère, et il dit : Nous verrons comme le roi Yon et Regnaut défendront la Gascogne contre moi. Lors il se mit