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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/15

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tée célèbre. Les paysans de ces cantons l’appellent, sans doute par corruption, Roche à Bayan. D’après une vieille tradition, le cheval Bayard se serait sauvé d’une des gorges de ces rochers, dans les forêts qui environnent le château de Beaufort et il y demeurerait toujours. Le rédacteur du texte de la Collection historique des principales vues des Pays-Bas, Tournay, in-fol., s’est imaginé que cette croyance concernait le cheval de Bayard, le chevalier sans reproche et sans peur[1] !

Gramaye, cité tout à l’heure, observe que la légende des quatre frères a été admise pendant plus de six siècles à Berthem, village voisin de Louvain, appartenant jadis aux seigneurs de Héverlé, comme avoués de l’abbaye de Corbie, auquel saint Adalhard, Adalard ou Alard, abbé de ce monastère et l’un des fils d’Aymon, l’aurait donné. Gramaye dit que Berthem signifie la demeure du cheval, et que ce nom vient du cheval Bayard. En effet, le village a ce cheval pour armoiries, et l’on montrait autrefois sa crèche, ainsi qu’une pierre avec l’empreinte de ses pieds, dans la forêt de Meerdael, c’est-à-dire, suivant le même écri-

  1. IIe livraison.