Aller au contenu

Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

votre royaume, et celui qui ne vous obéira pas, sera puni. Olivier, dit le roi, je n’en ferai rien si je n’ai Regnaut ou Maugis. Sire, dit Olivier, par donnez-nous donc et je vous rendrai Maugis dans l’instant. Charlemagne lui répondit : Je ne suis pas homme que l’on puisse tromper ; je sais que Maugis ne vous redoute point. Sire, voulez-vous reprendre votre couronne, je vous l’amènerai tout-à-l’heure. S’il en est ainsi, je ferai tout ce que vous voudrez ; je hais Maugis plus que personne, car s’il était mort, les quatre fils Aymon ne pourraient me résister. Sire, dit Olivier, je vais bientôt vous l’amener ; il alla avec Roland dans sa tente, plusieurs autres chevaliers y allèrent aussi et virent Maugis au lit. Olivier lui dit : Voulez-vous venir vers le roi ? Vous m’avez trahi, lui dit Maugis ; mais je sais bien que le roi sera plus honnête que vous, car il ne me fera aucun mal. Quand ils furent arrivés à la tente du roi, Olivier lui dit : Sire, vous m’avez promis que si je vous rendais Maugis, vous reprendriez votre couronne et que vous vous maintiendriez comme du temps passé. Il est bien vrai, lui dit le roi, si vous tenez ce que vous m’avez promis. Sire, regardez, voici Maugis que je vous présente, je l’ai pris par la force des armes. Charlemagne fut satisfait plus que personne ne pourrait l’être ; ensuite il dit à Maugis : Voilà une partie de mes désirs accomplie. Je te ferai payer chèrement ton orgueil quand tu emportas l’aigle d’or et tous les larcins que tu as commis ; tu m’as irrité plusieurs fois, et j’aurai le plaisir de te punir. Sire, dit Maugis, vous ferez de moi ce qu’il vous plaira,