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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/207

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ici jusqu’à ce que nous soyons de retour. Regnaut leur dit : Je suivrai vos avis ; mais je vous prie de ne pas manquer à ce que vous m’avez promis. Ne craignez rien, lui dit le duc Naimes. Oger et le duc Naimes allèrent à l’armée de Charlemagne. Pour Regnaut, il demeura avec l’archevêque Turpin, Eston, Pinabelle, neveu de Charlemagne qui était au gué de Balançon avec grande compagnie, lorsque les susdits parlèrent ensemble ; quand il entendit toute la convention, il se déroba de la compagnie et s’en alla vers le roi, auquel il dit : Sire, j’ai laissé Regnaut et Allard au gué de Balançon, avec l’archevêque Turpin et Eston, mais le duc Naimes et Oger viennent vers vous pour demander s’ils l’amèneront en assurance. Ce que vous dites est-il vrai ? Oui, Sire. Charlemagne à l’instant aperçut Olivier et lui dit ! Allez au gué de Balançon, vous y trouverez Regnaut et Allard, menez deux cents chevaliers bien armés ; prenez-les, quoiqu’il eu arrive ; amenez-les auprès de moi et demandez-moi ce que vous voudrez. Pendant qu’Olivier était allé auprès de Balançon, le duc Naimes et Oger arrivèrent devant la tente du roi et y entrèrent aussitôt. Oger le salua humblement ; mais il ne répondit pas un seul mot. Quand Oger vit cela, il lui dit : Sire, je suis surpris que vous nous montriez un si mauvais accueil, puisque nous venons d’obéir à vos ordres. Oger, dit le roi, où est Regnaut ? je suis certain que vous l’avez amené avec vous. Sire, répondit Oger, il est vrai, nous l’avons amené sur votre foi pour prendre des otages des trêves que vous lui avez données. Par Saint-Denis, dit Charle-