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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/226

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hardi pour me parler jamais de faire la paix avec les quatre fils Aymon, je lui ôte mon amitié ; car je suis résolu de n’en rien faire, telle personne qui puisse m’en parler ; je les prendrai quoiqu’il m’en coûte, ou jamais d’ici je ne pars. Quand les barons l’entendirent parler si rudement, ils en furent bien surpris et ne dirent rien davantage. Quand Oger vit que les barons n’osaient plus parler de cette affaire, il dit au roi : Maudit soit le moment où Regnaut empêcha Richard de vous trancher la tête ; car vous ne les menaceriez plus. Le roi ayant entendu ce qu’Oger lui disait, baissa la tête et lui dit ensuite : Barons, j’ordonne expressément que chacun se mette en armes, car je veux dès cette heure que l’on fasse le siège de Montauban ; ses ordres furent aussitôt exécutés. Quand ils furent prêts, ils vinrent en bon ordre avec des échelles et des marteaux pour renverser les murailles ; ils se présentèrent devant le Roi pour remplir ses ordres. Quand il les vit bien préparés, il leur commanda d’aller attaquer Montauban. Regnaut voyant les ennemis, appela son frère Allard et lui dit : Frères, je vous prie que vous preniez mon cor et en donniez hautement pour que nos gens s’arment, car voici les Français qui viennent nous attaquer, ce qu’Allard fit. Lors que ceux du château l’entendirent ils en furent bien étonnés ; et sans faire longue demeure, ils s’armèrent et se mirent en défense sur les murailles. Les Français arrivèrent et se jetèrent dans les fossés, alors ils dressèrent leurs échelles contre les murailles, mais ceux du donjon se défendirent bien vaillamment et détruisirent beaucoup de Français,