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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/277

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enrager et dit : Qui est celui qui a tué Margaris ? Est-ce celui qui a la grande fourche ? Oui, sire c’est le meilleur chevalier du monde, car il a mis quantité de vos gens à mort. L’amiral jura par Mahomet qu’il percerait le ventre au grand vilain Quand il eut fait ce serment, il piqua des deux et se mit dans la mêlée, et le premier qu’il rencontra fut Galerand, auquel il donna parmi son écu si rudement, qui lui passa sa lance par derrière ; il mit ensuite l’épée à la main et se remit dans la mêlée en criant : Frappez, barons, frappez sur ces mauvais chrétiens, car ils seront bientôt vaincus Quand le comte de Jasses et Geoffroy virent qu’il maltraitait ainsi les chrétiens, il se jetèrent dans la mêlée. Il y eut une grande destruction de gens de part et d’autre, mais les chrétiens auraient été vaincus sans Regnaut et Maugis.


CHAPITRE XXXI.


Comme la ville de Jérusalem fut prise par le moyen de Regnaut et de Maugis, et délivrée de la tyrannie des Païens.


Regnaut voyant le combat, se jeta dedans comme un lion sur des bêtes, et frappa un Persan nommé Orient, qui était cousin de l’amiral, et lui donna un si grand coup sur son casque, qu’il lui fit sauter la tête à la distance d’une lance, puis en frappa un autre qui était neveu de Maybon, tua l’homme et le cheval. Il montra tant de courage que les Païens en furent étonnés ; car il avait jeté son