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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/291

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Mes enfans, leur dit-il, mettez-vous devant moi. Alors ils s’agenouillèrent devant lui et il leur donna sa bénédiction, ensuite il les embrassa en pleurant.


CHAPITRE XXXIII.


Comme les deux enfans de Regnaut de Montauban combattirent contre les fils de Foulques de Morillon, et les vinquirent.


Aymonet et Yonnet arrivèrent à Paris, où ils s’habillèrent honorablement ; ils montèrent ensuite au palais en se tenant par la main, lorsque les barons les virent venir si richement habillés, et avec eux une si bonne compagnie, ils s’étonnèrent beaucoup qui ils pouvaient être, et les suivirent quand ils montèrent au palais, afin de savoir qui ils étaient. Ils entrèrent dans une grande salle où ils trouvèrent Charlemagne. Quand ils le virent, ils s’agenouillèrent devant lui et lui baisèrent les pieds. Aymonet parla le premier en ces termes : Sire, Dieu vous préserve de malheurs, ainsi que toute la compagnie. Nous sommes venus vers vous pour être reçus chevaliers ; si c’est votre bon plaisir : nous serons à votre service jusqu’à ce que vous nous donniez l’ordre de chevalerie. Qui êtes-vous, dit Charlemagne, pour parler ainsi ? Sire, répondit Aymonet, nous sommes fils de Regnaut de Montauban. Quand Charlemagne entendit qu’ils étaient fils de Regnaut, il se leva et les reçut honorablement, en leur disant : Mes enfans, soyez les bien