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Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, II.djvu/138

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satires.

l’outre par tes paroles exagérées. Quand il t’aura enfin délivré des soins de cette longue servitude, et que, bien éveillé, tu auras entendu : Ulyssès est héritier du quart ! dis : « Dama, mon compagnon, n’est-il plus ! Où trouverai-je un si brave et si fidèle ami ? » Réponds des mots entrecoupés, et, pour peu que tu le puisses, pleure : cela cache la joie que trahit le visage. Bâtis sans parcimonie le tombeau qu’on t’a confié : de belles funérailles sont louées par les voisins. Si quelque vieux cohéritier tousse, dis-lui que s’il veut acheter, sur ta part, une terre ou une maison, tu la lui céderas avec joie pour un rien. Mais l’impérieuse Proserpina m’entraîne. Vis et porte-toi bien.


SATIRE VI.


Ceci était dans mes vœux : un champ de non