tiennent originairement des mains de la nature : ce sont celles qui surpassent la mesure de capacité qu’il possedent dans les occasions
3°. Un homme peut suivre plus loin une chaîne de
raisonnemens qu’un autre homme.
4°. Peu de gens peuvent soutenir de longues méditations
sans confondre les idées, & sans prendre l’une pour
l’autre ; & cette foiblesse a divers degrés.
5°. Souvent les circonstances dont les effets dépendent
sont impliquées les unes dans les autres : souvent des
circonstances étrangères s’y mêlent ; & il faut bien de
l’attention, de l’exactitude, & de la subtilité pour les
débrouiller.
6°. C’est une opération très-délicate que de tirer des
maximes générales d’observations particulières : rien de
plus commun que les méprises où tombent, à cet égard,
les esprits précipités, & les esprits bornés, qui ne voient
pas les choses par toutes leurs faces.
7°. Lorsqu’il s’agit de raisonner d’après des analogies,
celui qui a le plus d’expérience, & le plus de promptitude
pour trouver ces analogies, sera celui qui raisonnera le mieux.
8°. Les préjugés, l’éducation, les passions, l’esprit de
parti, &c., influent plus sur les uns que sur les autres.
9°. Lorsque nous avons appris à nous fier au témoignage
des hommes, les livres & la conversation étendent