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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/43

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De L’Éditeur.

y joignoient ? Il sied fort mal à M. Hume d’insinuer, qu’au commencement des nouvelles Sectes, les grands & les gens d’esprit n’y font pas attention ; & qu’en-suite, lorsque l’imposture a fait des progrès, il n’y a plus moyen de la confondre, faute de documens. Ce n’est pas-là certainement le cas de la Religion Chrétienne : ce fut sur-tout dans ses commencemens qu’elle essuya le plus de contradictions. Les grands, les prêtres, les prétendus sages de la terre, se liguèrent tous contr’elle ; le fer & le feu furent employés pour la détruire : tout concourut à sa perte. Il n’y a qu’une puissance plus qu’humaine qui ait été capable de triompher de tant d’obstacles.

Telle est la première batterie de M. Hume contre les miracles ; en voici d’autres qui ne lui paroissent pas moins redoutables.

De ce que l’esprit humain est enclin à croire tout ce qui est merveilleux, & tient du prodige, quelque absurde que