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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/439

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Philosophes.

des spheres célestes, qui roulent, à travers les plaines éthérées, dans des orbites que la main du Tout-puissant leur a tracées. Mais les choses ne sont point ainsi : nous tombons dans plusieurs fautes, qui paroissent presque inévitables ; il ne nous reste donc que d’y faire attention, de remonter à leurs causes, d’en peser l’importance, & d’y chercher des remedes. Le philosophe tire de ces considérations des regles de conduite ; le sage les met en pratique.

Les artistes subalternes ont chacun leur tâche, l’un fait une roue, l’autre un ressort : le maître-ouvrier combine ces différentes pièces suivant d’exactes proportions ; c’est lui qui fait la machine, & qui regle ses mouvemens. La vie des hommes nous offre quelque chose de semblable : ce n’est pas le tout d’exceller dans quelques branches particulieres de la science des mœurs ; ce n’est que de leur réunion que résulte l’ordre, l’harmonie, & la félicité.

Si les charmes de ces grands objets vous touchent ; vous ne trouverez point de travail trop rude, point d’application trop pé-