Aller au contenu

Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
42
Préface.

racles, comme l’Abbé Paris, à la guérison des maladies. Il commandoit à la nature & aux élémens. Il lisoit dans le cœur de l’homme, & prédisoit les futurs les plus contingens. Il ressuscitoit les morts. Il communiqua le don des miracles à ses Disciples. D’ailleurs, les guérisons miraculeuses qu’il opéroit, étoient en elles-mêmes d’une toute autre nature. Instantanées elles se faisoient sans aucun préparatif ; universelles, elles s’étendoient aux maladies les plus désespérées, & leur efficace avoit pour objet toutes sortes de personnes sans distinction. Celles du cimetière de Saint Médard sont destituées de tous ces caracteres ; il n’y en a aucune qui ne soit équivoque ; & leur avocat, le plus zélé, M. le Gros, les place lui-même à une distance infinie des miracles évangéliques.

3. Ceux-ci furent opérés avec simplicité, mais en même tems avec dignité ; au lieu que les prodiges, qu’on ose leur comparer, portent tous l’empreinte d’une