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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 3, 1788.djvu/158

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Examen.

de la théologie des Grecs : toute la métamorphose n’est qu’une métamorphose des langues de l’orient & de celle de l’Egypte en langue grecque.

On s’apperçoit sans peine de quel poids doivent être de pareils monumens : jetons un coup d’œil sur ceux que M. Hume récuse, ou du moins qu’il néglige de consulter.

Il existe une histoire qui perce à travers les épaisses ténebres des tems fabuleux, qui remonte jusqu’à la naissance du genre humain dont elle fixe la datte, qui nous donne une idée de l’origine des nations, & de leur dispersion successive sur la surface de globe. Cette histoire a tous les caracteres d’autenticité qui manquent à l’histoire payenne : elle est soutenue, suivie ; elle a été fidélement conservée, & transmise jusques à nous par un peuple dont l’antiquité est incontestable, & qui subsiste encore, séparé de tous les autres peuples : les événemens de ce peuple sont étroitement liés à cette histoire, & sa religion sur-tout y tient d’une façon particuliere, religion fondée de tout tems sur le pur theïsme, c’est-à-dire, de l’aveu de