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Page:Huysmans - Certains, 1908.djvu/101

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FÉLICIEN ROPS

serrée, elle est irrésistible. Dans ces planches où volètent des amours soufflant sur des feuilles de vignes, elle se tient comme une sentinelle placée sur le front de bandière du camp lubrique ; elle évoque l’idée, pour l’homme, de caresses illicites et de baisers indus ; elle suggère, pour elle-même, la réflexion de paroxysmes de comédie intenses.

Mais cette eau-forte à laquelle bien d’autres pourraient se joindre n’est, en somme, dans l’œuvre gravée de M. Rops, qu’une alerte et qu’une boutade. Toutes celles que j’ai passées en revue sont seulement ironiques et scabreuses, d’aucunes presque fanfaronnes dans leur entrain.

Nous allons signaler maintenant son oeuvre même ; la femme va surgir démoniaque et terrible, traitée par un talent qui s’amplifie et se condense à mesure qu’apparaît, dans un retour d’idées catholiques, ce concept du satanisme dont j’ai parlé.

Forcément, M. Rops devait incarner la Possession en la femme. Et, ce faisant, il était d’accord avec les Pères de l’Eglise, avec tout le Moyen Age, l’Antiquité même ; car, s’occupant des cou-