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Page:Huysmans - La Bièvre et Saint-Séverin.djvu/174

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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

cause du voisinage des écoles ; il y a beau temps que ces négoces ont émigré sur les quais ou se sont installés dans des quartiers plus riches.

Rajeunie le long de son parcours, la rue Saint-Séverin n’a plus rien conservé de son aspect d’antan ; le seul coin un peu curieux qu’elle recèle est ce cul-de-sac Saille-bien devenu l’impasse Salembière, creusée entre deux de ses maisons et demeurée bizarre avec sa grille de fer rouillé, ses becs de gaz morts, ses tuyaux de descente qui dégringolent avec leurs plombs et, au travers de l’étroite chaussée, se cognent.

Au XIVe siècle, la petite place était, si nous en croyons l’anonyme qui rima les Moustiers de Paris, un marché aux frusques.