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Page:Huzar - La fin du monde par la science, 1855.djvu/163

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tion, la cause éternelle de l’ordre et du chaos qui se manifeste dans le temps.

Dans une de ces scènes cosmogoniques de Creuzer l’on voit deux serpents disposés en cercle qui dévorent un homme et qui paraissent exprimer leur pouvoir fatal sur son passé et sur son avenir ; car, tandis que l’un lui dévore le crâne, l’autre lui dévore les membres inférieurs ; cette figure horriblement saisissante fait mal à voir, elle nous montre d’une manière irrécusable l’idée que les anciens se faisaient du rôle du serpent, qui, selon eux, doit perdre l’homme dans l’avenir comme il l’a déjà perdu dans le passé. L’horrible de cette scène, c’est que l’homme ne peut plus lutter, il est dévoré sans pouvoir se défendre.

CX.

On voit encore une scène représentant deux serpents enlaçant Saturne ou le