Aller au contenu

Page:Ivoi - L’Aéroplane fantôme.djvu/223

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
215
MISS VEUVE.

l’appel d’une sirène géante, un coup de vent d’une violence inouïe couche sur le sol, ainsi que des capucins de cartes, hommes et chevaux, officiers, sous-officiers et gendarmes.

Quand, contusionnés, meurtris, ahuris, hébétés, les soldats se relèvent, l’automobile n’est plus sur la route, la voiture a disparu.

C’est le dernier coup. Ils restent là, ahuris, stupides. Ils regardent autour d’eux, promenant des yeux effarés de la chaussée au ciel, à la forêt, à la plaine.

Nulle part, ils ne découvrent trace du véhicule, qu’ils pensaient cribler de balles un instant plus tôt.

Ils sont prêts à se demander si le wagon, les éclairs, la danse, ne sont pas un rêve. Mais les fusils brisés, les faisceaux renversés, le bois des armes carbonisé, les chevaux éparpillés dans la plaine, affirment la réalité de l’inexplicable événement, que les journaux devaient relater le lendemain avec force détails, répandant sur l’Allemagne la terreur superstitieuse qui paralysa désormais la gendarmerie.