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Page:Ivoi - L’Aéroplane fantôme.djvu/261

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L’AÉROPLANE-FANTÔME

— Oh ! je vous la donne. Et je devine, ceci est un aéronef.

— Un aéroplane grâce auquel Miss Veuve tient en échec toutes les forces de l’empire germanique.

M. Berski joignit les mains :

— Que les bénédictions de Dieu accompagnent Miss Veuve. Ce n’est pas moi qui trahirai son secret.

Puis, avec une conviction profonde :

— Vaniski, obéis à ceux-ci. La volonté divine est en tout ceci. Il ne fallait rien moins qu’un engin de ce genre pour me sauver ce soir.

— Vous sauver. Courez-vous donc un danger ?

— Celui que craignait pour moi ce pauvre Vaniski. En approchant d’ici, j’ai aperçu des ombres se glissant parmi les arbres, j’ai entendu les grognements étouffés des chiens…

— Des chiens ?

— Oui, des chiens de police, ces braves auxiliaires de la Sûreté que les policiers détournent de leur destination. Ils les emploient à traquer les patriotes polonais.

Comme pour appuyer l’assertion du professeur de Posen, un aboiement lugubre résonna dans la nuit.

— Ils sont tout près, bégaya Vaniski avec terreur. Ils vont nous surprendre ici.

Listcheü secoua doucement la tête. Sa main fine et blanche s’appuya sur la manette qu’il avait désignée naguère à ses jeunes compagnons, comme déterminant la mise en marche des turbines inférieures, génératrices du courant électrique.