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Page:Ivoi - L’Aéroplane fantôme.djvu/467

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L’AÉROPLANE-FANTÔME

— Mais le Fraulein, mon navire ?

Un haussement d’épaules de Martins, et le jeune commodore laissa tomber ces terribles paroles :

— Un navire de forbans ; je crois qu’on l’a coulé cette nuit…

Dans la cabine, un homme attendait.


Un navire de forbans ! Je crois qu’on l’a coulé.

C’était François de l’Étoile. Il ne se dérangea pas à l’entrée de l’espion.

Celui-ci, la démarche incertaine, assommé pourrait-on dire par la foudroyante révélation de Martins, se laissa tomber sur la couchette qu’il avait quittée quelques minutes plus tôt.

Les pensées tourbillonnaient dans sa tête. Lui qui, la veille au soir, se croyait assuré du triomphe, il était à présent au pouvoir de ses ennemis.

La roue de la fortune avait tourné, et de ce brusque revirement, il éprouvait une sorte de vertige.

— Herr Von Karch, voulez-vous m’écouter ?

Le misérable tressaillit en entendant la voix grave et douce qui venait de prononcer ces mots.