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Page:Ivoi - La Mort de l’Aigle.djvu/214

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Celui-ci, premier ministre écouté de l’Empereur d’Autriche, était à cette époque le véritable arbitre des destinées du monde. S’il restait uni à la confédération, la France devait succomber ; s’il s’en séparait, au contraire, la Sainte Alliance tombait aussitôt en état d’infériorité. On conçoit dès lors l’importance de la mission qu’allait remplir Caulaincourt. Réussir était transformer la situation, faire de l’invasion un tremplin triomphal. Si la France seule en face du monde autocratique, n’était pas fatalement vouée au martyre pour l’Idée, si les génies protecteurs de la noble nation n’avaient pas détourné d’elle leurs visages, le diplomate devait gagner la partie.