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Page:Ivoi - Le Radium qui tue.djvu/326

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Dick Fann s’était assis ; il écrivait à Mrs. Philips, de Totenham-Road, une lettre où l’on eût pu lire les phrases suivantes :

« Vous regrettez, chère cousine, de n’avoir pas un petit enfant à aimer… C’est davantage que je vous assure… Une âme à sauver, un corps auquel il convient de rendre sa vigueur. Le nom, je ne le sais pas encore. Une dépêche vous l’apprendra, ainsi que le steamer qui la mènera vers vous, et la date approximative d’arrivée.

« Je crois que vous me remercierez de vous avoir associé à une œuvre de rédemption.

« Votre dévoué et respectueux cousin,
« Dick Fann. »

La lettre terminée, il la cacheta, l’affranchit, et la glissa dans la boîte-correspondance de l’hôtel que, trois fois par jour, un employé de la poste débarrassait des missives confiées au récipient.

Après quoi, appelant Jean, de la main :

— Nous souperons dans nos chambres, déclara-t-il à l’hôtelier. Après toutes les émotions de la journée, il nous sera agréable de nous mettre à l’aise et de ne plus reparaître dans la salle publique.

Ce que l’interpellé reconnut être extrêmement judicieux. Lui-même, si les nécessités de son service le lui permettaient, serait enchanté de les imiter. La fin de son approbation se perdit dans le vide. Les voyageurs s’étaient engagés déjà dans l’escalier accédant à leurs chambres.