DEUXIÈME PARTIE
LA CHASSE AU MYSTÈRE
CHAPITRE PREMIER
MARCHANDE D’ÉPICES ET BAYADÈRE
— Nous avons certainement de douze à quinze heures d’avance. En perdre deux ou trois, cela n’a pas d’importance.
— Vous croyez, mon cher monsieur Fleck ?
— J’en suis certain, Herr Niclauss.
— Petunia grandifolia, susurra la voix de Lisbeth, certitude, assurance.
Les trois voyageurs, assis sur des pierres éboulées, laissèrent tomber ces répliques.
À vingt pas d’eux courait la route blanche, sur le bas côté de laquelle stationnait la voiture qui les avait amenés. Un peu en avant de cette dernière, se dressait un poteau de bois, peint mi-parti aux couleurs néerlandaises, mi-parti vert et jaune.
C’était le poteau-frontière, séparant les territoires administrés directement par la Hollande, de ceux qu’elle administre indirectement et qui se dénomment pompeusement Sultanat indépendant de Djokjokarra.
Et du même coup, cette solive de bois bariolée expliquait l’arrêt des touristes.
Ils attendaient l’autorisation de pénétrer dans le sultanat, car nul n’y peut entrer (les agents hollan-