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Page:Ivoi - Le Serment de Daalia.djvu/416

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CHAPITRE XIII

LIEU D’ASILE


— Meuh !… euh ! euh ! meuh !…

La sirène meugle son appel lugubre. Elle annonça l’approche d’un steamer. Le voici qui se glisse entre les jetées du port. C’est un grand croiseur, non pas cuirassé, mais dont le pont est seulement protégé.  

C’est le Varyag.  Il entre majestueusement dans le port, et sa vitesse acquise uniformément ralentie, il vient stopper au fond du bassin, bord à bord avec le Koreietz, continuant la ligne formée par les navires qui déjà se sont abrités à Chemulpo.

Jamais le petit port n’a vu tant de bâtiments. Il y a là une escadre.

Ce sont les croiseurs français Pascal et Gueydon, l’américain Wicksburg, des vapeurs anglais, italien, allemand. Ils sont là parce que la tension entre les puissances russe et japonaise augmente de jour en jour.

Les diplomates européens s’inquiètent. Est-on à la veille de voir les soldats du Tsar, du Père Blanc, en venir aux mains avec les guerriers du jaune Mikado ?

Et des diverses escadres qui croisent en Extrême-Orient, des vaisseaux ont été envoyés en Corée, avec mission d’avoir des nouvelles, de suivre la marche des événements.

Le Varyag est maintenant immobile. 

Visite de douane, visite sanitaire ont pris fin. La