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Page:Ivoi - Les grands explorateurs. La Mission Marchand.djvu/213

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malheur, devancer ou de se retourner, servaient immédiatement de cible. Les coups de feu étaient parfois tirés de si près sur les blessés que l’odeur de leur chair brûlée soulevait littéralement le cœur. Les Soudanais, enchantés de cette


leurs agents libres, lancés à foison


besogne, passaient continuellement leurs baïonnettes à travers des corps absolument inconscients, qui avaient cessé de donner signe de vie.

Les cas, extrêmement rares, où nos hommes ont été atteints par des blessés ne motivaient pas la destruction, ordonnée indistinctement. On peut admettre le droit strict pour nos soldats de frapper un Derviche à terre, qui les ajuste avec son fusil ou fait mine de leur envoyer un coup de lance ; il n’est pas de justification pour la boucherie des vaincus sans armes ou impuissants sur le sol.

Il en fut pourtant ainsi après la bataille d’Ondourman. Des