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Page:Ivoi - Millionnaire malgré lui.djvu/36

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MILLIONNAIRE MALGRÉ LUI.

Deux coups discrets furent frappés à la porte, et, avant qu’il eût crié : Entrez ! le battant tourna sur lui-même et Bérénits, la fille de chambre de Mona, pénétra dans le salon.

— Qu’est-ce ? interrogea le gouverneur, un peu nerveusement peut-être.

— Le brigadier Bolesine demande à vous entretenir.
Qu’y a-t-il ?

— Bolesine ?

— Oui, M. le gouverneur fût-il couché, a-t-il dit, il faut que je lui parle.

— Amène-le donc, ma fille.

Et Bérénits ayant disparu, Labianov murmura :

— Que peut-il avoir à me communiquer ?… Un fait grave sans doute ?

Toute la personne du général exprimait l’anxiété. Non sans surprise, le policier remarquait cela, et à part lui, il s’étonnait qu’une chose aussi simple qu’un rapport de subalterne troublât à ce point le chef supérieur du pénitencier d’Aousa. Par les icônes, il avait dû en voir bien d’autres !

Mais l’entrée de Bolesine suspendit, ces réflexions intérieures.

Le brigadier semblait bouleversé.

— Qu’y a-t-il donc ? firent ensemble le gouverneur et M. Kozets, stupéfaits de l’air ahuri, penaud et terrifié du gardien.

— Il y a… Il y a que le diable s’en mêle, c’est certain, grommela Bole-