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Page:Jacques Bainville - Napoléon.djvu/255

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NAPOLÉON

d’un pareil homme, rappel du passé, de l’étape prodigieuse, avec une pointe d’ironie, la même qu’a ici l’histoire. Avait-il fallu des événements depuis vingt ans qu’il était mort, le pauvre père, infatigable quémandeur de bourses et de pensions, pour que ses fils fussent arrivés là ! Avait-il fallu des enchaînements de causes et d’effets, des calculs bien mûris, des occasions saisies à point ! Mais les causes, comme les Parques qui filent sans cesse, n’allaient pas cesser d’agir et d’emporter Napoléon, sa couronne, sa famille, d’un mouvement aussi rapide qu’impérieux.