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Page:Jacques Offenbach - Maitre Péronilla.pdf/109

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PÉRONILLA.

Messieurs ? je crois vous avoir suffisamment édifié sur le numéro 1, je passe au numéro 2. — A bonne heure ! un joli mari, le numéro 2 ! c’est élégant, c’est distingué, c’est surfin ! C’est première fabrication. Et puis il aime la demoiselle ! Il en est aimé ! de sorte que, si vous donniez gain de cause au numéro 1, il y aurait gros à parier que le numéro 2, ne pouvant être le mari, devienne… disons-le… l’amant ! Oui, messieurs !… Et c’est vous qui auriez posé la première pierre de ce scandale.

BRID’OISON.

Prenez garde… a… avocat… il y a peut-être des demoiselles dans l’au… auditoire !

PÉRONILLA.

Ah ! si l’on bâillonne la défense !

BRID’OISON.

Mais on ne baba… âillonne personne !

PÉRONILLA.

Si ! si ! e vous dis que si ! La défense n’est pas libre !

BRID’OISON.

Permettez !

PÉRONILLA, faisant descendre les juges et prenant leur place.

Allez vous asseoir !

L’HUISSIER.

Silence !

PÉRONILLA.

Silence, vous-même !

BRID’OISON.

Au moins, rentrez dans la ques…

PÉRONILLA.

Oui ! comptez là-dessus !

L’HUISSIER.

La question !