Aller au contenu

Page:Jammes - Feuilles dans le vent, 1914.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’OMBRE DE JEAN DE LA FONTAINE

Eh ! oui. Comme ils ronflent ! La lanterbe de lécurie, qu’ils ont oubliée au pied du litéclaire dans la table de nuit l’oreille du pot-de-chambre joufflu. Avant tout, et pour commencer le cours de nos plaisantes vengeances, je vais les lier pieds et poings.

L’OMBRE DE BABRIUS

N’est-ce point trop cruel ? De quels liens vous servir ?

L’OMBRE DE JEAN DE LA FONTAINE

Des plus blessants pour de pareils êtres de liens de pervenches fleuries.

L’OMBRE D’ÉSOPE

Ô psychologue !

L’OMBRE DE JEAN DE LA FONTAINE

Que vos ombres, Ésope et Babrius, épiant par la fenetre mes mouvements, attendent que je leur fasse signe de me rejoindre ? Quant à toi, bon vieux poète, dont le corps n’est ni invisible ni silencieux, passe par