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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/126

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ALBERT DURER.

donné de vous rendre un jour services pour services, comme je vous rends amitié pour amitié car je reconnais que vous avez beaucoup fait pour moi, et je m’en souviens bien souvent au fond du cœur. Aussitôt que le bon Dieu voudra me ramener chez moi je vous rendrai bien fidèlement et très-exactement le bon argent que vous m’avez prêté, car je suis chargé de peindre un tableau pour les Allemands, pour lequel je dois toucher cent dix florins, monnaie du Rhin, et qui ne me coûtera que cinq florins de dépense. Il me faut huit jours pour la toile, et quand tout sera prêt j’espère, Dieu aidant, placer ce tableau sur l’autel un mois après Pâques. Alors, Dieu aidant, j’aurai cent florins à vous donner, mon ami, et cinq à ma mère et à ma femme.

« Venise, le jour des Rois de l’an 1506. »


Sur ce tableau, payé cent dix florins, Durer avait représenté un Saint Barthélemi pour la