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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/170

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MÉTIERS.

nouie de la corbeille parisienne, l’honneur de nos jardins et de nos magasins somptueux, la poésie de l’étudiant, a quelque chose d’aimable, qui n’est pas le vice et qui n’est pas la vertu ; la grisette, petit négociant, lui aussi, joyeux, alerte, insouciant, fait pour le Parisien, et que lui seul sait comprendre ! Mon Dieu ! vous le voyez, vice ou vertu, peine et plaisir, amour et repentir, c’est partout et toujours la même chose pour le Parisien !

Le Parisien est l’égal de quiconque vient habiter sa ville ; il est son égal en plaisirs, en bonheur, en amours ; il partage ses têtes, ses affections, son luxe ; il partage toutes choses, excepté la dépense ; seulement l’un est malade dans son lit, l’autre est malade à l’hôpital, avec cette différence toutefois, en faveur du pauvre, que le médecin est le même au palais du riche et à l’hôpital. M. Dupuytren lui-même, entre le riche et le pauvre, n’a jamais hésité : c’était toujours le Parisien, le parisien de Paris, le malade de l’hôpital qui