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ET SON ÉGLISE.

quelle profonde misère ! quelle insolente vanité !

Cependant, de notre temps, un homme s’est rencontré qui a voulu être Luther ; l’abbé Châtel, ou mieux encore, pour parler comme les adeptes, monseigneur François-Ferdinand Châtel a rêvé, lui aussi, sa réforme. Voyez l’impudence et le malheur de cet homme ! Son rôle était beau encore dans le dépérissement de l’Église : il pouvait être pauvre, inconnu, laborieux et fidèle membre du catholicisme qui se perd ; il pouvait souffrir en silence au milieu de ces ruines vénérables, il pouvait être catholique sous M. de La Mennais, il pouvait être obéissant et dévoué à ce pouvoir sans puissance, le malheureux n’a pas voulu ! Il a renoncé de gaieté de cœur à ce dévouement chrétien ; cette honorable fidélité lui a paru trop dure. Il s’est fait évêque à sa manière, il s’est fait chef d’Église, il s’est révolté ! Et nous avons appris le même jour