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Page:Janin - Les catacombes, tome 3.djvu/57

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LES ÉGOUTS.

cette veine : le cheval est mort ; on leur introduit une lame de couteau dans la moelle épinière : le cheval est mort ; ou bien on le saigne par le poitrail, ou encore on l’assomme d’un coup de masse. Le premier moyen a le grand inconvénient de fatiguer beaucoup celui qui souffle ; le second moyen de la moelle épinière demande beaucoup d’adresse : on le réserve d’ordinaire pour l’amusement des curieux ; la section des gros vaisseaux est la mort la plus facile et la plus honorable pour le cheval : on le frappe, il ne recule pas d’une semelle. Ceux qui ont dit qu’il se précipitait lui-même sur le fer mortel n’étaient guère que des poètes. Quant au coup d’assommoir, il peut arriver que le cheval soit frappé à faux ; et alors, voilà ce cadavre qui retrouve, des forces pour s’enfuir et tout renverser sur son passage.

Quand le cheval est tué d’une de ces quatre manières on le place sur le dos, et le premier soin est de le dépouiller de sa peau.