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Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/112

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alfred et tony johannot.

De ce jour ils ont enfin été les maîtres de leur art, ils ont réalisé les beaux rêves de leur première jeunesse : ils ont dessiné d’après leurs tableaux et gravé d’après leurs propres dessins ; ils se sont emparés de Walter Scott comme d’une conquête, comme d’un homme à eux ; ils ont fouillé dans ses romans comme lui-même il avait fouillé dans l’histoire, choisissant comme lui les plus belles scènes, dessinant les plus grands personnages, s’arrêtant de préférence aux vierges, aux héros, aux prophètes. Quel voyage ils ont fait à travers Walter Scott ! comme ils les ont admirablement dessinées et comprises ces jeunes filles de l’Écosse au front si pur, aux robes si blanches, au regard si doux ! combien enfin ils les ont parcourues, côtoyées ces montagnes, ces cascades, ces vallons, ces lacs mystérieux où paraît la dame blanche, ces vieux manoirs où sont gravés les noms des rois de l’Écosse ! Comme ils savent aussi, eux, leur vieille Angleterre, leur joyeuse Angleterre et leur bonne