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Page:Janin - Les catacombes, tome 5.djvu/113

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les deux frères

et sainte Écosse ! comme ils ont pris sur le fait ces scènes d’intérieur, hôtelleries bavardes, grasses cuisines, fantômes évoqués le soir, reines en déshabillé, rois sans manteaux, guerriers sans cuissards et sans auberts ! comme ils se sont laissé aller à cet admirable vagabondage du romancier ! Il est impossible d’être plus alertes que nos deux artistes, il est impossible de mieux comprendre et de mieux s’exprimer. Portez-les du roman dans le poëme, faites-les passer de Walter Scott à lord Byron : c’est toujours le même génie dramatique, la même science infinie des formes et des couleurs. Tout à l’heure ils étaient à Édimbourg, à présent ils sont à Athènes ; à présent ils suivent Lara, ils suivent Childe-Harold, ils suivent don Juan. Ils font des chefs-d’œuvre avec Byron comme ils en ont fait avec Walter Scott, avec Chateaubriand comme avec Cooper enfin ; car ils ont voyagé aussi avec Cooper, ils ont été dans le Nouveau-Monde avec lui, ils ont suivi la chasse des peaux