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Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/114

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LE DAGUÉROTYPE.

l’Institut, les Tuileries, le Pont-Neuf, Notre-Dame de Paris ; nous avons vu le pavé de la Grève, l’eau de la Seine, le ciel qui couvre Sainte-Geneviève ; et dans chacun de ces chef-d’œuvres c’était la même perfection divine.

L’art n’a plus rien à débattre avec ce nouveau rival, Il ne s’agit pas ici, notez-le bien, d’une grossière invention mécanique qui reproduit tout au plus des masses sans ombre, sans détails, sans autre résultat qu’un bénéfice de quelques heures d’un travail manuel ; non, il s’agit ici de la plus délicate, de la plus fine, de la plus complète reproduction à laquelle puissent aspirer les œuvres de Dieu et les ouvrages des hommes. Et notez bien encore ceci, que cette reproduction est bien loin d’être une et uniforme, comme on pourrait la croire encore : au contraire, pas un de ces tableaux, exécutés d’après le même procédé, ne ressemble au tableau précédent : l’heure du jour, la couleur du ciel, la limpi-