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Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/192

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de chantilly.

jour M. Fasquel, comment on a de beaux chevaux, comment on les élève, comment on les dompte, comment on les aime ; et cependant, quand il a mangé en fourrages tout son patrimoine, quand il a vendu son dernier cheval, quand il s’est perdu et ruiné tout à fait, corps et âme, à cette noble étude, on le fuit, on l’évite, on le plaint. Quelle misère ! et les mères de famille disent de lui : C’est un homme qu’on ne peut plus voir ! Le savant meurt riche, honoré et entouré d’enfants : l’écuyer vit seul, c’est-à-dire sans chevaux ; et il meurt, jeune encore, dans la petite chambre d’un entresol, où il s’est placé pour voir au moins les chevaux des autres, pour les entendre de son lit qui hennissent dans l’écurie du voisin, et pour sentir l’odeur du fumier de l’étranger.