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Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/287

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marianna.

efforts ! Elle entendit dans son cœur comme un grand cri qui était sa damnation éternelle en ce monde et dans l’autre… C’était ce pauvre Henri qui venait de se frapper à mort.

Tel est ce simple et touchant récit que j’abrége, que je profane, que je gaspille de mon mieux. J’ai passé tout une nuit à l’entendre, et vous m’en voyez tout pénétré encore. Ce livre, car heureusement pour vous c’est un livre, a été inspiré à son auteur par une de ces douleurs profondes et sincères qui remplacent et au-delà l’inspiration la plus puissante. C’est le plus net et le plus chaleureux panégyrique qui se puisse faire du mariage si cruellement attaqué, insulté de nos jours. Après avoir lu ces pages si tristes, si naïves, vous vous dites à coup sûr : À la bonne heure ! voilà une douleur en chair et en os ! voilà des plaies saignantes ! voilà des amours de la veille ! voilà des trahisons palpitantes ! voilà des souffrances qui ont vécu, qui vivent encore ! Lisez donc cette histoire de Marianna !