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Page:Jarry - L'amour absolu, 1899.djvu/26

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— La myrrhe, mort.

La myrrhe s’est refroidie aux pieds de Miriam.

De son sommeil s’éloignent le vrombissement des platagés au cou des chameaux, et le vol de vampire, au-dessus du sable qui feutre leurs ongles, des cous houlants des chameaux.

La digue offensive de la varlope de Joseph refoule les copeaux, comme de petites cornes.


Les mages disparus vers leur montagne, l’Enfant-Dieu reparle :

— Dors-tu ?

— Oui, souffle la voix très lointaine.

— Es-tu bien ?

— Oui.

— Tu es bien !

— Oui ! oui !

Sourires.

— Quand j’étais vivante, j’étouffais

— 20 —