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Page:Jarry - L'amour absolu, 1899.djvu/28

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— Je n’ai pas de volonté.

Je suis votre volonté.

— M’aime-t-elle ?

— Immensément…

Aïe ! ordonnez-moi de retirer mon bras !

— Et Joseph ?

— Si vous voulez que je le tue, vous n’avez qu’à ordonner.

Vous n’avez pas besoin de parler.

Un petit reflet de votre volonté sur le petit bouton du petit mandarin qui est dans votre tête.

— Ce ne serait pas assez bien fait. Je n’ai pas assez de confiance. Elle ne l’aime donc pas, Joseph ?

— Elle le méprise, parce qu’il est très vieux.

Mais ils font des choses, quoiqu’il soit très vieux.

Pourvu qu’on fasse ça avec elle, ça lui est bien égal qu’on soit beau ou laid.

Il ne m’a jamais connue, moi.

— 22 —