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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/184

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jusqu’à dix-huit, vendre pour la frime, épingles, crayons, lacets dans un panier, principalement aux alentours des grands magasins, Louvre, Bon-Marché. Ils sont forcés de rapporter telle somme à leurs parents, de 2 à 6 francs ; mais au lieu de vendre ils font plutôt le truc. Et les parents sont plutôt un peu de leur faute parce qu’ils taxent les enfants, ne font rien et les battent.

« Je vous parlerai un autre jour des mendiants qui louent des enfants… des femmes mariées mal avec leurs maris pour putanisme, de la dernière classe. Il y en a qui ont des enfants et boivent entre elles, alors que le mari ne rapporte pas assez d’argent. Il y en a qui n’ont pas d’enfants et s’adressent à celles qui en ont, et voisines. S’en vont avec un ou deux implorer, parce qu’elles ont plus de toupet que celles qui sont mères véritablement.