Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/185

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Les premières louent pour boire, ayant peur que leur mari les apprenne mendiantes.

« Les estropiés : les estropiés, bancals, etc. Leur principale vie, se lever le matin à huit heures pour aller faire leur tournée jusqu’à onze ; et leurs outils, entre eux, c’est de boire quelques verres, soit deux ou trois absinthes, pour travailler. « Passe-moi mes outils, » disent-ils devant le public. Appellent chantier le lieu où ils travaillent (mendient), et leur travail fini se donnent rendez-vous pour dîner entre eux, dans des bouges que sont généralement les taules où ils vont manger. Après, boivent jusqu’à deux heures et demie. C’est l’heure que « le rupin commence à sortir », pour se remettre en chantier, parce qu’ils n’ont plus de pognon. Si la recette est bonne, ne travaillent que jusqu’à cinq ou six heures. Sinon, vont