Aller au contenu

Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Êtes-vous sur que ce ne soit pas un comédien ? dit-il en montrant Philippe. Vous savez qu’on a inventé des appareils très perfectionnés pour transporter les crachats tuberculeux. Au fond d’une éprouvette grosse et courte. Il y a un tube qui va jusqu’au fond. On souffle par un autre tube. On peut dissimuler le tout dans sa main. On l’approche de sa bouche, et le crachat sort.

— Monsieur le Principal, l’avez-vous ausculté ? Il y a une caverne bien soufflante et bruissante ici à gauche.

— Il y a évidemment une caverne, dit le haut gradé après avoir écouté, sans avoir l’air de savoir d’ailleurs à quels signes on reconnaissait une caverne. C’est un vrai nid de bacilles, là-dedans. Je ne m’étonne plus de ses crachats. Il faut le ponctionner, assurément.

— Pardon, Monsieur… Monsieur le