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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/197

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Principal, veux-je dire, dit Philippe. J’ai cette caverne depuis l’âge de douze ans et je sais que ce poumon gauche est entièrement perdu ; mais le docteur *** qui me soigne m’a dit de ne jamais me laisser ponctionner ; elle est circonscrite et cette opération l’étendrait. Je prends mon parti qu’on ne me réforme pas, mais je ne veux pas qu’on me tue.

— Là, là, calmez-vous, on ne vous fera rien, dit le second major en lui donnant une petite tape derrière la tête. Laissez-moi aussi vous ausculter.

— Quel soldat ça fait, dit le Principal voyant Philippe subitement évanoui. Enfin, votre canule est placée ?

— Parfaitement, mais j’ai dû toucher la pointe du cœur. Pourquoi a-t-il bougé au lieu de se laisser faire ?

— Cela me tire, j’étouffe, dit Philippe remis sur son séant.

— Mais on ne vous ponctionne pas,