Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/265

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du drapeau, second bâton de l’homme des bois, et Herreb reprend sa marche précipitée. Sengle recouché dans son coin fixe, comme Herreb fixait le Centre, une lune, la projection sur le plafond blanc de la clarté délimitée par la couronne circulaire de la lanterne, plus grande et blanche que la vraie lune, avec au milieu un être noir, l’ornement de cuivre du bout de la hampe, qui est l’homme avec son fagot ou un monument lunaire avec deux corniches, chargées d’êtres innombrables et dévorateurs.

La lune dispensatrice de mort est dans la chambre, évoquée par Akem, et Sengle la gardera, repliée comme un claque, dans un étui rond. Akem est devenu très vieux et rabougri jusque sous terre, la fenêtre est ouverte sur le trottoir désert du matin, Nosocome est assis immobile sur un angle de lit,