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Page:Jarry - Les jours et les nuits, 1897.djvu/52

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«  Les jets ont flagellé. Les paumes des deux pôles

Fouettent de l’eau de leurs flèches les bois ventrus.

Le tonnerre tombant tintamarre ses tôles

Dont décortiqués se tordent les damas drus.


« Dans le cercle fermé de mes doubles prunelles

Les feuilles ont dormi sur le mur de ma croix.

Voici se resserrer les griffes éternelles

Qui recourbent la tiare au chef crossé des rois.


« L’aurore du jour d’or rose a dissous les spectres.

Au faix de plus lourds pieds la fleur des champs se meurt.

Le Temps de gauche à droite au roulis de ses plectres

Balance l’essor des chordes, comme un semeur.


« Le chant de cheminée a bleuté sa volute.